Traversée du Gd Capelet

Publié par Christian le

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      Christian
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      pluie orageuse, mardi, au départ de Grasse avec Nicolas Maurent. La montée dans la vallée de la Vésubie, nous fait traverser les travaux en cours (feux alternatifs) et les restes des dévastations et éboulements . Après Belvédère, le chemin d’accès à la Gordolasque reste par endroit fragile. Il neige, quelques cm recouvrent la route, il faut rajouter une paire de chaines aux quatre pneus neige, pour atteindre le départ habituel, à 1580m, pour un bivouac dans la voiture. Le ciel se dégage, il fait très froid.
      Aprés le départ à 7h, nous suivons la route parfois déneigée, mais les quelques cm de neige faisaient illusion si bien qu’ après le pont du Contet, nous avons pu faire semblant de skier à travers les cailloux, dans la montée au lac Autier. Les langues restantes obligeant à une montée plus raide. Comme dab, avec les couteaux c’est mieux. Sauf que Nicolas n’en avait pas. Et ça ne s’est quasiment pas vu, même dans la montée raide à la baisse du Lac Autier.
      La neige atteignait 10/15 cm sur la couche durcie et brune des avants-dernières chutes. Neige froide, non soufflée mais plus présente en combe. Elle se découpe parfois en plaques non insignifiantes et glisse facilement sur la couche inférieure. Sous la baisse on passe en mode crampon-piolet, premier déguisement alpiniste. Nous le garderons pour traverser les pentes Est qui permettent de contourner la cime de Muffier et constater que la face NE de notre sommet, où passe le sentier d’été, est bien blanche mais peu engageante à la lumière de ce que nous avons rencontré de la dernière couche fraiche sur couche dur.
      Donc direction du collet entre Muffier et Gd Capelet pour en attraper la crête N-S. Nouvel exercice piolet-crampons ski sur le sac. Il reste quelques traces anciennes au pied des rochers de la crête N que nous suivons pour atteindre le sommet. Le ciel depuis le collet est devenu brouillardeux. Il est 15h. C’est pas très tôt mais bon effort.
      La descente sur le flanc SE, assez raidasse, nous laisse chercher péniblement les barres à éviter et le meilleur chemin pour le pas des Conques au Sud. On ne se privera pas de quelques allers-retours et de la petite remontée avant le pas pour la descente en Gordolasque. La neige fraiche arrive jusqu’en haut de l’étroit début de couloir. Mais il faut descendre sans les skis sur quelques m avant la jolie pente de retour.
      Là, se joue un drame puisque, force est de constater que ma fixation ne veut plus s’enclencher, dans un endroit mal aisé par ailleurs. Après quelques lamentations intérieure, je rechausse les crampons et suis laborieusement les grandes directions que prends Nicolas l’oeil rivé sur la direction de son appli car la descente est toujours délicate à trouver par là. Il est assez désagréable, ski sur le dos, d’avoir à remonter pour éviter un ravin ou les rochers qui le surplombent.
      Au final, il fait nuit peu avant le pont du Countet. A la voiture, on décide d’aller dormir chez nous et échaffaudons quelques justificatifs au cas où… Une vraie course de ski-alpi avec 1450m de déniv pas un seul humain de croisé mais beaucoup de chamois et j’ai même cru voir un loup ..manquait plus que ça…      à si quand même l’effacement de toutes mes photos mais ça c’est pas de l’alpi.
      Christian

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