1er CR du camp d’été

Publié par PierreD le

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    • #2540
      PierreD
      Maître des clés

      La météo du WE étant ce qu’elle était, nous décidons avec Sophie de commencer le camp d’été qq part sur la route c’est à dire dans le Verdon. Si on veut grimper à l’ombre le choix est plus limité, comme nous avons fait toutes les classiques ombragées abordables en rive gauche, il va falloir piocher dans les voies plus dures, il nous reste Enigma, une classique aussi mais plus intimidante, parce que engagée avec ses traversées au-dessus de surplombs et sa dernière longueur de 50m en 7a plein gaz, où on perd de vue son assureur dès les premiers mètres.

      On a toute la journée devant nous pour 6 longueurs, rendu confiant malgré les traversées par des commentaires sur C2C, je propose donc à Sophie de prendre un sac à hisser, pour grimper légers en ayant assez d’eau.

      Après un faux départ dans une voie nouvelle et bien dure, nous repartons plus tranquillement  dans la voie avec deux belles longueurs 6a+ et 5b. Ensuite c’est au tour de Sophie dans un très beau 6c+ avec une interminable traversée horizontale. Pour éviter le balant elle pose quelques dégaines pour la corde de hissage, mais celui-ci s’avère vite impossible à hisser, trop de frottements. Tant pis, je pars avec le sac sur le dos et me jette sur toutes les dégaines en second, pas facile de gérer son équilibre avec un bon sac dans du 6c en traversée. La longueur suivante présente aussi 2 bonnes traversées en 6c mais avec un relais quasiment à l’aplomb de R3, ça devrait le faire pour le hissage. Sauf que je suis parti un peu vite en laissant la corde dans la poulie traction qui sert à hisser le sac. Au beau milieu de la longueur, le bout libre de la corde de hissage a du se bloquer quelque part, je sens la corde filer… Sophie se retrouve donc à devoir faire la longueur en second avec le sac plus la corde de hissage sur le dos! Ouille ouille ouille, ça couine et ça râle, je me fais tout petit au relais en essayant de ravaler le mou au plus près. Après un bon combat et quelques jurons qui ont résonné dans les gorges, Sophie est arrivée au R4, ouf.

      Après une pause réparatrice, elle est prête à repartir en tête quand la pluie se met à tomber, celle-là nous ne l’avons pas vu venir !    Et là c’est le drame, que faire ? Il n’y a pas de réseau pour appeler les secours, le topo indique que la descente en rappel n’est pas possible, mais la perspective de passer la nuit trempés pendus dans nos baudriers ne nous enchante guère. Le relais R3 est à peu près dans l’axe mais en retrait sous le surplomb, peut être peut-on toucher le rocher au bout de nos 60 mètres de corde et remonter jusqu’au relais auto-assurés au machard ? Ensuite impossible de faire la traversée de L3 dans l’autre sens, mais peut être qu’un second rappel nous permet d’arriver à un arbre qui semble costaud ? Et peut-être qu’un dernier rappel de cet arbre nous amènerait au sol ? Tout cela paraît bien hasardeux, nous préférons attendre de voir si la pluie daigne s’arrêter et le rocher daigne sécher. La pluie s’arrête, puis reprend, puis s’arrête,  un petit vent se lève. Au bout d’une heure le rocher semble à peu près sec, mais le tonnerre reprend, qu’à cela ne tienne c’est le moment où jamais. Sophie reprend la tête et sort la longueur L5 en 6c avec encore une bonne traversée, après les aventures précédentes je n’ose même pas envisager le hissage, je porte le sac qui est désormais assez léger. Les conditions s’améliorent et je peux même enchaîner la magnifique dernière longueur en 7a, où le hissage reprend du service. Ouf, on s’en sort très bien !

      Dimanche 3, il pleut, nous partons pour la Chappelle en Valgaudemar et montons directement au refuge de l’Olan, dans la brume et le crachin. Notre objectif c’est « Oiseau de Passage » à l’épaule Sud de l’Olan, l’idée étant de grimper au soleil dans un joli cadre glaciaire. Réveil imposé à 4h, ça nous parait bien tôt, l’approche est certes longue mais avec l’attaque de la voie à 3200m on aimerait bien attaquer au soleil. Nous prenons donc notre temps sur l’approche, la fin de l’approche sur glacier est bien technique: une longue traversée raide au-dessus d’une rimaye béante, pas très agréable quand on n’a pas chaussé les crampons depuis un moment, surtout quand on sait qu’il faudra faire la même au retour. La rimaye au pied de la voie nous donne aussi du fil à retordre, il faut se faufiler entre la glace et le rocher et ramoner entre le rocher mouillé et la glace jusqu’à la vire du départ. Le timing est bon puisque nous démarrons à 8h avec le soleil, mais ça ne dure pas nous sommes bientôt dans le brouillard et y restons toute la journée alors que le soleil inonde tout le reste de la vallée. Les 3 premières longueurs sont bien humides, ensuite c’est mieux et on arrive dans une zone de très beau rocher rouge, inattendu quand on connait la réputation de l’Olan, la fin de la voie déroule dans un beau rocher plein d’alvéoles qui rappelle la Cougourde. La voie est bien équipée et les rappels déroulent bien, nous reprenons notre traversée au-dessus de la rimaye dans une bonne neige, ça n’aurait sans doute pas été le cas si le glacier avait pris le soleil. Après une bonne pause au refuge nous redescendons au camping après le diner, ça fait une bonne journée…

      Lundi 4, le temp est incertain, parfaites conditions pour une balade au Lacs de Pétarel avec Marie, Brigitte et Sophie avant une soirée au restaurant avec Christian et Olivier.

      Pendant ce temps lundi, Christian et Olivier font Steack à l’anchois au Banc des Aiguilles, suivis de près par BVS et Gabriel. A suivre pour les CR des autres protagonistes et pour quelques photos.

    • #2542
      Sophie
      Maître des clés

      J’aurai pas résumé mieux la situation 😂😂😂

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